Les carences en oligo-éléments chez les animaux d'élevage

Les carences en oligo-éléments chez les animaux d’élevage

Zoom sur ces minéraux indispensables

L’importance des oligo-éléments pour le bétail

Les oligo-éléments sont indispensables à la vie. Ils sont présents chez les animaux, dans les tissus, les milieux biologiques (sang, lymphe) et les organes. Ils sont nécessaires à l’élaboration de très nombreuses enzymes, vitamines et hormones. Ils sont indispensables en tant qu’éléments constitutifs de la matière vivante, mais aussi en tant qu’intervenants dans les mécanismes immunitaires et la protection cellulaire.

Les oligo-éléments participent :

  • à la production d’enzymes
  • à la constitution des vitamines et d’hormones
  • à la défense immunitaire
  • au contrôle du stress oxydatif

Pourquoi les animaux d’élevage sont-ils carencés ?

  • La plupart des sols sont carencés en Sélénium
  • Certaines zones sont plus particulièrement carencées en Cuivre, en Zinc, en Manganèse (plateaux ou plaines calcaires) et en Cobalt. Les zones montagneuses sont classiquement pauvres en Iode
  • Certaines pratiques culturales empêchent l’assimilation des oligo-éléments par la plante
  • D’importants progrès ont été réalisés en génétique animale boostant les productions (lait etc.)
  • Les rations sont devenues plus sélectives voire restrictives
  • Fin de gestation
  • Reproduction
  • Sécheresse

Quels sont les risques de troubles en cas de carences ?

Peu caractéristiques, les signes cliniques associés aux carences en oligo-éléments sont pourtant multiples. Ils peuvent impacter à la fois la santé des animaux, leur production en lait ou en viande ainsi que leur reproduction.

Sélénium (Se)
Sa carence chez le jeune ruminant sera responsable de myopathies (myopathie dyspnée) et chez l’adulte de troubles de la fécondité (rétention placentaire, défaut d’involution utérine) par déficit des prostaglandines. Des déficits immunitaires, tant chez la mère que chez son fœtus, peuvent être aussi constatés.
Cobalt (Co)
Sa carence entraînera de l’anémie, de l’inappétence, du pica et par la suite un déficit de croissance peut s’installer, pouvant aller jusqu’à la cachexie.
Iode (I)
Sa carence pourra induire des hypothyroïdies (goitre) pouvant conduire à des dysmétabolismes plus ou moins importants (boulimie ou inappétence, hypothermie), à de la détresse respiratoire, des défauts de croissance, des déficits immunitaires, des dermatites, des avortements.
Fer (Fe)
Sa carence sera à l’origine de l’anémie dite ferriprive (pertes d’appétit et déficit de croissance).
Cuivre (Cu)
Sa carence pourra entraîner des troubles cardiaques, des boiteries, des infécondités, de l’inappétence et du pica.
Manganèse (Mn)
Sa carence induira des défauts d’aplombs chez les jeunes ruminants (arqure, boutelure), des troubles métaboliques et des infertilités chez l’adulte.
Zinc (Zn)
Sa carence sera responsable d’infécondité, de défauts d’aplombs, de dermites diverses, des défauts immunitaires.

Quelles sont les conséquences et les solutions au carences ?

Les carences sub-cliniques sont de plus en plus nombreuses, le plus souvent par défaut d’apport chez les vaches allaitantes, ou par défaut d’assimilation chez les vaches laitières. Elles ont des conséquences économiques et sociétales très importantes dans les élevages.

La difficulté pour le vétérinaire est de faire prendre conscience à l’éleveur de l’incidence économique des carences, et surtout des subcarences. En effet un retard de croissance pour les jeunes, un retour en chaleurs ou chaleurs silencieuses, un IVV qui s’allonge, la qualité du lait, un mauvais transfert d’immunité passive… sont autant de conséquences entraînant des pertes économiques difficiles à chiffrer mais pourtant bien réelles et significatives.
Les carences impactent l’immunité des animaux. Ils sont alors plus sensibles aux pathologies et virus entrainant des traitements médicamenteux.
Une bonne complémentation est une des solutions permettant de réduire l’emploi d’antibiotiques en santé animale pour lutter contre l’antibiorésistance.
Les animaux ont besoin d’oligo-éléments en petites quantités sur le long terme et à des phases précises de leur cycle de production. Les bolus de Vétalis permettent cet apport régulier et maîtrisé sur le court moyen ou long terme.

L’observatoire des oligo-éléments

Les carences sub-cliniques sont de plus en plus nombreuses, le plus souvent par défaut d’apport chez les vaches allaitantes, ou par défaut d’assimilation chez les vaches laitières. Elles ont des conséquences économiques très importantes dans les élevages.

Les analyses biochimiques permettent de connaître les statuts sanguins dans les troupeaux.
Le laboratoire de l’environnement et de l’alimentation de Vendée (LEAV 85) et le laboratoire des dosages hormonaux (LDH) de l’ENVN.
  • Faciliter l’intégration des carences en oligo-éléments dans les audits d’élevages par les vétérinaires.
  • Cibler la correction et permettre la mise en place de moyens de prévention adaptés.
  • Mieux connaître l’état actuel des carences régionales afin de travailler sur le développement de réponses adaptées aux éleveurs.